Secret bancaire : « Notre produit ne se vendait plus »

Mercredi 22 avril 2009

Secret bancaire : « Notre produit ne se vendait plus »

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du journal La Tribune de Genève :

JUSTIFICATIONS | Pour Micheline Calmy-Rey, le Conseil fédéral n’a pas capitulé ou manqué de sens de l’offensive. La Suisse devait renoncer à protéger l’évasion fiscale. Point.

Sur le fond de la question, Micheline Calmy-Rey, pourtant ardente avocate – socialiste – de la place financière suisse, est par contre sans ambiguïté : « Dans le contexte économique actuel – où nos voisins souffrent d’une crise économique majeure – nous n’avions tout simplement plus le bon produit. Nous ne pouvions plus justifier que des milliards quittent illégitimement les caisses de nos partenaires. Même un génie de la communication n’y aurait rien changé Je salue le pas que la Suisse vient de faire. »

Plus surprenant encore : la ministre des Affaires étrangères, pourtant Européenne convaincue, affirme qu’une adhésion de la Suisse à l’UE n’aurait rien amélioré aux pressions exercées sur les banques suisses. « Le problème, on le voit bien, n’était pas de savoir si nous avions encore des amis. Nous en avons ! Mais, en l’occurrence, nous nous trouvons confrontés à un pur rapport de force économique. Nos partenaires n’ont tout simplement plus les mêmes intérêts que nous. »

En clair : il était non seulement temps, pour une question de moralisation du monde économique, de renoncer au secret bancaire en cas d’évasion fiscale, « un système grâce auquel nous avons bien vécu jusqu’à maintenant ». Mais la Suisse n’avait plus le choix. Et, selon Micheline Calmy-Rey, le Conseil fédéral a su négocier entre ces deux impondérables : accepter les normes de l’OCDE en la matière, mais le faire ni trop tôt ni trop tard.

Lire la suite de l’article sur le site de la Tribune de Genève.

Revenir en haut