Les banquiers suisses demandent plus d’objectivité côté allemand

Vendredi 12 juin 2009

Les banquiers suisses demandent plus d’objectivité côté allemand

DÉBATS | Pierre Mirabaud, président de l’Association suisse des banquiers, demande plus d’objectivité dans le débat sur les soi-disant paradis fiscaux.

ATS/Reuters | 11.06.2009 | 15:46

Selon le président de l’Association suisse des banquiers (ASB), l’argent provenant de la soustraction fiscale ne représente qu’une infime part de la fortune privée gérée en Suisse. La Suisse se montre coopérative et veut collaborer avec les autorités fiscales étrangères conformément aux standards internationaux définis par l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), a dit M. Mirabaud devant des journalistes réunis à Francfort.

Pour mémoire, Peer Steinbrück, le ministre allemand des finances a reproché ces derniers mois à la Suisse de ne pas mettre en œuvre les standards de l’OCDE ntoamment en matière d’échange d’informations dans les cas d’évasion fiscale. Il avait alors apparenté la Suisse à des Indiens, les menaçant d’une intervention de la cavalerie.

Selon M. Mirabaud, les « Indiens » attendent désormais des Allemands « que le quelque peu énergique lieutenant de cavalerie enterre la hache de guerre et prenne enfin place à la table de négociations ». A la différence des Etats-Unis, l’Allemagne n’a guère recours aux possibilités qu’offre la réglementation en vigueur en matière de renseignements fiscaux.

Dommages collatéraux

 »je vous assure que les banques suisses souhaitent mettre en œuvre sans discussions ni délai les standards de l’OCDE », a souligné le banquier genevois. Se référant aux relations économiques étroites qu’entretiennent la Suisse et l’Allemagne, M. Mirabaud a mis en garde contre les perturbations, aussi infimes soient-elles, qui peuvent rapidement avoir des conséquences négatives, particulièrement dans une période aux nombreux défis économiques.

Pour l’heure, l’assouplissement du secret bancaire n’a pas encore eu d’effet sur la clientèle des établissements helvétiques. « Nous ne disposons d’aucun signe laissant croire à une multiplication des transferts ou des fermetures de comptes », a noté M. Mirabaud. De plus, les investisseurs n’ont guère d’alternatives, étant donnée que d’autres Etats figurent également sur la liste des paradis fiscaux de l’OCDE, a poursuivi Pierre Mirabaud. « Nous n’avons aucun souci quant à une perte d’importance de la place financière suisse ». Le fait que les banques doivent modifier leur modèle d’affaires relève de la crise financière.

ATS/Reuters

Revenir en haut