L’évasion fiscale vers la Suisse ruine les pays pauvres

Mercredi 17 juin 2009

L’évasion fiscale vers la Suisse ruine les pays pauvres

16 juin 2009 - 19:09

Extraits de l’article mis en ligne sur le site Scissinfo :

Alors qu’une conférence de l’OCDE sur les paradis fiscaux doit se tenir à Berlin le 23 juin, une coalition d’ONG suisses demande à Berne de conclure des accords fiscaux avec les pays du Sud, grandes victimes de l’évasion fiscale.

Chaque année, 360 milliards de francs sortent des pays pauvres pour être placés en Suisse. Si ces fonds étaient normalement imposés, ils rapporteraient 6 milliards de francs de recettes publiques supplémentaires. Soit trois fois les dépenses annuelles du gouvernement suisse pour l’aide au développement ! Autrement dit, pour un franc d’aide reçu par un pays du Sud, il y en a aussitôt trois envolés par voie d’évasion fiscale.

Structures opaques

« Environ mille milliards de dollars quittent illicitement chaque année les pays en développement pour les paradis fiscaux, affirme John Christensen, directeur du Tax Justice Network (Réseau pour la justice fiscale, basé à Londres).

Ces sommes proviennent pour la plupart de transactions réalisées par des structures opaques localisées dans des juridictions secrètes, elles mêmes associées aux principaux pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). »

Selon John Christensen, les flux financiers illicites privent les pays pauvres de revenus fiscaux allant jusqu’à 160 milliards de dollars par an. Et de rappeler que les Etats présents au sommet du G20 à Londres en avril 2009 se sont engagés à prendre des mesures de lutte contre l’évasion fiscale.

Le rôle central de la City

John Christensen note au passage le rôle central joué par la place financière britannique épargnée par le sommet de Londres.

« La City constitue le cœur d’une constellation de juridictions secrètes situées dans les petites îles des Caraïbes et de l’Europe, qui servent de satellite offshore pour le transfert de ses capitaux », précise-t-il. Selon lui, cette omission, pour le moins préoccupante, montre que la lutte contre le secret bancaire de l’OCDE n’est qu’une solution partielle. « Un même effort doit être fourni pour exiger la divulgation d’informations sur les bénéfices réalisés par les entreprises et les trusts offshore ».

Lire la suite de l’article sur le site de Swissinfo.

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