Les îles Caïmans, le paradis des sociétés-écrans

Jeudi 18 juin 2009

Les îles Caïmans, le paradis des sociétés-écrans

Anne Cheyvialle

17/06/2009 | Mise à jour : 19:53

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du journal Le Figaro :

Champion de l’opacité, l’archipel est devenu la cinquième place financière mondiale.

Les îles Caïmans : le seul nom est évocateur. L’exotisme des Caraïbes, son sable fin, ses palmiers mais aussi les valises de billets et les sociétés offshore, qui en font une caricature de paradis fiscal. « On retrouve tous les ingrédients, relève Daniel Lebègue, président de l’ONG Transparency International France. Pas d’activité économique, de l’évasion fiscale, du blanchiment d’argent, des hedge funds. C’est aussi le territoire par excellence du système des boîtes aux lettres. »

De fait, grâce au « zéro fiscalité » et une réglementation très souple, ces trois petites îles britanniques de 262 km², coincées entre Cuba et la Jamaïque, sont passées du statut de simples cailloux dans les années 1960 à celui de cinquième place financière au monde, derrière New York, Londres, Tokyo et Hong­kong. En décembre 2007, les actifs des banques représentaient 2 000 milliards de dollars. Pas moins de 80 000 entreprises y sont domiciliées, la plupart n’étant que de simples sociétés-écrans. Il y aurait aussi plus de 1 000 établissements bancaires et compagnies d’assurances et près de 200 trusts. La plupart des banques françaises y sont : BNP, Société générale, Crédit agricole…

Jusqu’à présent, le secret bancaire était des plus gardés et les autorités judiciaires refusaient de coopérer. Ce n’est pas un hasard si les plus gros scandales financiers de ces dix dernières années, Elf, Enron, Parmalat… ont tous eu des connexions avec les Caïmans.

Lire la suite de l’article sur le site du journal Le Figaro.

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