La place financière suisse cherche la parade aux attaques contre le secret bancaire

Samedi 21 novembre 2009

La place financière suisse cherche la parade aux attaques contre le secret bancaire

LE MONDE | 21.11.09 | 13h59 • Mis à jour le 21.11.09 | 13h59

Genève Correspondance

Patrick Odier, le nouveau président de l’Association suisse des banquiers (ASB), vient de lancer un curieux ballon d’essai. Dans la NZZ am Sonntag, le banquier privé genevois, entré en fonctions à la mi-septembre, a avancé l’idée d’un "certificat de conformité fiscale" qui pourrait être proposé aux nouveaux clients étrangers. Il s’agirait d’obtenir que les ressortissants des Etats avec lesquels la Suisse a signé une nouvelle convention d’entraide fiscale attestent que leurs fonds ont bien été signalés au service des impôts de leur pays. « Dans cinq ou dix ans, les banques suisses devront allier la conformité fiscale à la protection de la sphère privée », prédit ainsi M. Odier.

Cette proposition choc n’a pas manqué de surprendre, puisque jusqu’ici les banquiers suisses refusaient catégoriquement de se soucier de la moralité fiscale de leurs clients. Mais à nouvel environnement, nouveau discours.

Un pan entier du secret bancaire est tombé lorsque Berne a accepté, en mars 2009, le principe de l’échange d’informations sur demande tant en matière de fraude que d’évasion fiscale.

Depuis, la place financière est à la recherche d’un nouveau « modèle d’affaires ». Tant pour restaurer son image après le désastreux scandale fiscal UBS aux Etats-Unis, que pour contrer un scénario catastrophe : celui d’une Suisse qui serait finalement obligée de se plier à un échange automatique d’informations en matière fiscale, un système que l’Union Européenne veut généraliser.

Lire la suite de l’article sur le site du journal Le Monde.

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