Karachi : depuis la Suisse, des rétrocommissions vers des politiques français ?

Samedi 19 décembre 2009

Karachi : depuis la Suisse, des rétrocommissions vers des politiques français ?

5 Novembre 2009

Par Fabrice Arfi et Fabrice Lhomme

Extraits de l’article de médiapart mis en ligne sur le site verite-attentat-karachi.org

Le dossier dort dans les archives des autorités judiciaires helvétiques et plane comme une ombre menaçante sur la France : la Suisse a discrètement investigué sur les dessous du contrat Agosta (la vente de sous-marins français au Pakistan en 1994) et collecté des informations à ce jour inexploitées. Selon des informations recueillies par Mediapart, une enquête pour « blanchiment » menée entre 1997 et 2008 par les autorités judiciaires de Genève contre l’actuel président du Pakistan, Asif Ali Zardari, a permis de mettre au jour de nombreux mouvements bancaires douteux entre plusieurs intermédiaires cités dans le volet financier de l’affaire de Karachi instruite en France.

Il s’agit de transferts d’argent opérés au milieu des années 1990 à partir de comptes suisses entre diverses sociétés offshore (implantées notamment dans les îles Vierges britanniques, un paradis fiscal), dont les responsables ou les ayants droit de fait étaient Abdul Rahman El Assir, Amir Lodhi et Ziad Takieddine. Certains de ces mouvements financiers ont eu pour destination finale la France et pourraient concerner des flux de corruption destinés, in fine, à des décideurs politiques français, selon des sources concordantes.

Les noms de ces trois agents d’influence (MM. El Assir, Takieddine et Lodhi) sont bien connus des autorités françaises et pakistanaises puisqu’ils sont apparus, en 1994, dans le cadre de la vente au régime d’Islamabad de trois sous-marins Agosta par le gouvernement de l’ancien premier ministre Edouard Balladur. Montant de l’opération : 825 millions d’euros – dont 10,25 % de commissions.

Lire la suite sur le site verite-attentat-karachi.org.

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