Argent sale ? Bienvenue aux Etats-Unis !

Samedi 6 février 2010

Argent sale ? Bienvenue aux Etats-Unis !

repère vendredi 5 février 2010

Frédéric Lelièvre

Le Sénateur démocrate Carl Levin critique la faiblesse du dispositif anti-blanchiment américain.

Comment les Etats-Unis peuvent-ils dire aux autres pays de stopper les flux d’argent illégal, alors qu’ils ne le font pas à l’intérieur de leurs propres frontières ? »

Cette question pourrait être posée par un ami des banquiers helvétiques. Et pourtant, Carl Levin n’apprécie guère la Suisse, qu’il classe parmi les « paradis fiscaux » au même titre que les îles Caïmans ou la Barbade. Le sénateur démocrate américain espère bien un jour en finir avec le secret bancaire.

En attendant, Carl Levin fait le ménage chez lui. Dans un rapport qu’il a cosigné jeudi avec un collègue républicain, il dénonce comment l’argent des dictateurs étrangers, des trafiquants d’armes ou des hauts fonctionnaires corrompus peut toujours venir se placer aux Etats-Unis. En dépit des lois anti-blanchiment adoptées après les attentats du 11 septembre.

Des banques, des avocats, ou des agents immobiliers sont nommément attaqués par Carl Levin, qui détaille leurs techniques dans quatre cas d’école. Achat de maison, de jet privé, transferts via des sociétés écrans, ou des valises diplomatiques. Tout cela le « met en rage ».

© 2009 Le Temps SA

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