Les commissions suspectes du réseau Balladur

Mardi 27 avril 2010

Les commissions suspectes du réseau Balladur

Politiques 26/04/2010 à 00h00

Extraits de l’article mis en ligne sur le site du journal Libération :

EXCLUSIF

Les documents bancaires que « Libération » s’est procurés montrent que des intermédiaires imposés par l’ancien Premier ministre ont perçu des commissions liées au contrat d’armement signé avec le Pakistan en 1994.

La campagne d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995 a-t-elle bénéficié d’un financement illicite en relation avec le contrat de sous-marins français vendus au Pakistan ? Depuis février, en marge de l’affaire de l’attentat de Karachi qui a entraîné la mort de 11 Français en 2002, la Division nationale des investigations financières (Dnif) mène une enquête préliminaire sur ces soupçons de corruption politique, sans que, jusqu’à présent, aucun élément concret ne vienne étayer cette thèse. Mais des documents inédits obtenus par Libération démontrent que deux intermédiaires imposés par les balladuriens ont au moins reçu 54 millions de francs, le 2 juin 1995, dans le cadre d’un accord prévoyant le versement global de 216 millions de francs sur douze mois. Un pactole susceptible d’avoir alimenté des flux de rétrocommissions illégales, alors que les deux hommes n’ont joué aucun rôle dans les négociations commerciales menées pour vendre ces sous-marins. […]

Les deux hommes entament alors des négociations plus que serrées avec la DCN. Ils exigent que l’intégralité des 216 millions de francs soit payée au plus tard en janvier 1995. Une demande insolite, considérée comme inacceptable, puisque le versement des commissions s’effectue d’ordinaire sur plusieurs années, au prorata de la réalisation et du paiement du chantier (initialement prévus en 126 mensualités). Finalement, selon un accord du 24 janvier 1995 entre un représentant de DCN et Mercor Finance, la société offshore représentant Takieddine et El-Assir, il est convenu qu’un premier versement de 130 millions sera débloqué à la signature, peu après le 24 janvier, puis deux autres tranches étalées jusqu’au 31 décembre 1995, et une dernière en fonction de la réalisation du chantier.

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