Frégates de Taïwan : le secret-défense n’évitera pas l’amende

Mercredi 5 mai 2010

Frégates de Taïwan : le secret-défense n’évitera pas l’amende

Epilogue : le contribuable devrait payer 1,5 milliard. Mais l’Etat refuse toujours de dire où sont allées les fameuses commissions.

Extraits de l’article mis en ligne sur le site Rue89 :

De Sarkozy à Sarkozy, se passer le mistrigri…

Comme le révélaient nos amis de Bakchich, deux hommes ont certainement des lumières sur cette question. A l’époque où les commissions furent versées, ils étaient au cœur de la tour de contrôle gouvernementale.

Le premier, Nicolas Bazire, est alors directeur de cabinet du Premier ministre, le RPR Edouard Balladur. Il a pour mission de suivre tous les enjeux liés aux contrats d’exportation d’armement. Le second, Nicolas Sarkozy, est ministre du Budget. Les deux hommes forment un tandem au service des ambitions présidentielles de Balladur.

En 1994, DCN International créé une off-shore au Luxembourg. Cette société fiduciaire, Heine S.A., a pour but de « gérer des contrats d’ingéniérie commerciale ». En clair, de mettre de l’huile dans les rouages. En six ans, elle déclare un chiffre d’affaires de 77 millions d’euros.

En novembre 2007, le parquet de Paris explique dans un rapport dressé après enquête de la DNIF (Division nationale des investigations financières), qu’un document saisi par les policiers mentionne :

« l’aval du directeur de cabinet du Premier ministre et celui du ministre du Budget, et laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne électorale de M. Balladur pour l’élection présidentielle de 1995 ».

Prudent, le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, estime alors qu’il n’y a pas lieu d’étendre le champ de l’enquête à ces faits. Officiellement, ils sont prescrits.

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