Londres lance des négociations avec trois autres paradis fiscaux

Lundi 15 novembre 2010

Londres lance des négociations avec trois autres paradis fiscaux

Le Royaume-Uni a lancé des négociations avec trois autres paradis fiscaux, en plus de celles menées avec la Suisse, où des ressortissants britanniques disposent de comptes, a annoncé samedi le ministre britannique des Finances George Osborne, sans nommer les pays.

AFP - le 13 novembre 2010, 10h26

Le Royaume-Uni a lancé des négociations avec trois autres paradis fiscaux, en plus de celles menées avec la Suisse, où des ressortissants britanniques disposent de comptes, a annoncé samedi le ministre britannique des Finances George Osborne, sans nommer les pays.

L’accord, s’il aboutit, pourrait faire rentrer dans les caisses de l’Etat britannique jusqu’à 10 milliards de livres (12 milliards d’euros) d’ici 2015, selon le Trésor britannique.

« Nous sommes sur le point d’aboutir à un accord avec la Suisse et d’autres ententes vont suivre », a indiqué M. Osborne en marge d’une réunion du G20 à Séoul.

Selon le Financial Times de samedi, les nouvelles négociations ne concernent pas l’île de Man, de Jersey et de Guernesey ni Monaco, le Luxembourg ou les îles Caïmans. Ces territoires accueillent la très grande majorité des quelque 80 milliards de livres (94 milliards d’euros) que les Britanniques détiennent dans des comptes étrangers, selon un rapport datant de 2008.

Outre ces pays, Hong Kong, Singapour et les Bahamas sont les plus souvent cités.

Londres a déjà entamé des négociations avec Berne fin octobre afin de trouver un mécanisme permettant au gouvernement britannique d’imposer ses ressortissants ayant des comptes bancaires en Suisse sur les intérêts qu’ils perçoivent.

Les autorités suisses reverseraient au fisc anglais les taxes prélevées directement sur les comptes des Britanniques.

La Grande-Bretagne avait initialement demandé à Berne de lui transmettre automatiquement des informations sur ses contribuables, mais la Suisse insiste pour que l’identité des titulaires de comptes soit protégée, afin de préserver son secret bancaire.

En août 2009, le Royaume-Uni avait signé un accord avec le Liechentenstein permettant aux Britanniques de se déclarer eux-mêmes auprès du fisc anglais, bénéficiant alors d’une amnistie au Royaume-Uni. Cet accord a généré plus d’un milliard de livres, selon le Trésor.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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