Karachi : les dessous d’un scandale qui secoue la République

Mercredi 24 novembre 2010

Karachi : les dessous d’un scandale qui secoue la République

Extraits d’un article mis en ligne sur le site du Nouvel Observateur :

Elu en 1995, Jacques Chirac bloque, en juillet 1996, les versements de commissions de tous les contrats douteux. Dominique de Villepin, alors secrétaire Général de l’Elysée, supervise cette « purge ». Charles Millon, ministre de la Défense, est chargé de déclencher des enquêtes internes. Des écoutes sont opérées sur les collaborateurs de François Léotard et sur d’autres, logiquement avec le feu vert d’Alain Juppé, à Matignon. Une enquête est lancée au ministère du Budget, où opérait Nicolas Sarkozy (voir document…). La DGSE est mobilisée pour tenter de remonter les filières des versements des commissions. Les services secrets, malgré leurs systèmes d’infiltration des données bancaires, leurs hackers les plus performants, bute sur l’identité des « corrompus » français, dissimulés derrière un maquis de sociétés off-shore, une myriade de prête-noms et de sociétés-écrans installées dans les paradis fiscaux. Finalement, Jacques Chirac et Dominique de Villepin, oublient un temps leur rancœur contre les « traîtres », non sans faire courir le bruit qu’ils ont des dossiers sulfureux sous le coude contre Sarkozy et ses amis. « Il faut surtout se souvenir qu’en 1997, Jospin arrive à Matignon, rappelle un ancien officier de la DGSE. Cette nouvelle cohabitation complique le jeu, car Chirac n’a plus les coudées franches pour poursuivre les investigations. Il est sous surveillance. D’autant que la gauche est elle-même impliquée dans le dossier des frégates de Taïwan, avec des soupçons de corruption autour de Roland Dumas et de Christine Deviers-Joncour, dossier alors suivi par la juge Eva Joly. Du coup, l’opération ’Mains Propres’ est mise en sommeil… » Oubliés les trois contrats qui menaçaient de faire sauter la République…La raison d’Etat l’emporte alors sur la basse vengeance politique. Lire la suite.

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