Les impôts, c’est pour les petites gens

Jeudi 13 janvier 2011

Les impôts, c’est pour les petites gens

Lettre de la City

LEMONDE | 11.01.11 | 15h16 • Mis à jour le 11.01.11 | 15h17

La logique voudrait que la fiscalité obéisse à des principes simples : des revenus, des impôts. Malheureusement, ce n’est pas le cas, comme l’avait déclaré la reine de l’hôtellerie new-yorkaise, Leona Helmsley, emprisonnée en 1992 pour avoir volé le fisc dans des proportions rarement vues aux Etats-Unis : « Seules les petites gens paient des impôts. » Il n’y a rien de bien nouveau sous les brumes hivernales de la City. L’évasion fiscale se porte bien et les riches sont de plus en plus riches.

Grâce à l’utilisation virtuose de l’exemption fiscale et du dégrèvement fiscal, la sous-imposition des grandes sociétés comme des grosses fortunes a joué un rôle-clé dans la crise financière de l’automne 2008. Les produits toxiques (subprimes) étaient en effet souvent domiciliés dans des paradis fiscaux. Telle est la thèse du livre édifiant de Nicholas Shakson : Treasure Islands : Tax Havens and the Men Who Stole the World (Editions Bodley Head, non traduit en français) publié le 10 janvier.

Le constat de ce journaliste sur les « trous noirs » de l’économie planétaire que sont les places financières extraterritoriales est féroce. « La mondialisation n’a fait qu’accentuer le recours à des montages financiers complexes via les paradis fiscaux pour payer un minimum d’impôts. Il s’agit d’une zone grise, ni légale ni illégale », nous dit l’auteur de cette enquête fouillée sur les zones d’ombre de l’univers financier. Lire la suite sur le site du journal Le Monde.

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