Clearstream : après l’investigation, que faut-il faire de cette société ?

Mercredi 2 mars 2011

Clearstream : après l’investigation, que faut-il faire de cette société ?

Point de vue

LEMONDE | 02.03.11 | 14h07 • Mis à jour le 02.03.11 | 14h28

La Cour de cassation vient de me rendre justice dans la première affaire Clearstream. Intégralement et définitivement. Les propos contenus dans mes deux livres Révélations et La Boîte noire (Les Arènes, 2001 et 2002) et le documentaire Les Dissimulateurs diffusé en 2001 sur Canal+, poursuivis par la multinationale, vont ressortir. Longtemps qualifiée de « controversée » ou de « fantasmatique » par les chargés de communication de la firme et des journalistes qui n’avaient pas pris la peine d’en prendre connaissance, mon enquête est entièrement validée.

Chacun des arrêts est rédigé dans des termes précis et sans ambiguïté. Loin du tumulte, après avoir pesé l’ensemble des éléments du lourd dossier, les hauts magistrats prennent à revers ceux qui m’attaquaient. Cette décision crée une formidable jurisprudence. « L’intérêt général du sujet traité et le sérieux constaté de l’enquête, conduite par un journaliste d’investigation, autorisaient les propos et les imputations litigieux », notent les magistrats. Plusieurs avocats s’appuient déjà sur ces deux lignes pour des dossiers opposant journalistes et puissances financières. Au bénéfice de la liberté de la presse.

Il aura fallu dix ans pour mesurer l’aveuglement des dirigeants de Clearstream qui ont porté plainte dès 2001 en diffamation contre moi. Leurs successeurs n’ont pas démontré plus de clairvoyance puisqu’ils ont régulièrement relayé et encouragé ces plaintes pour se retrouver aujourd’hui face à une vérité judiciaire nouvelle qui les accable. Lire la suite sur le site du journal Le Monde.

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