La Suisse acculée à livrer des noms au fisc américain

Samedi 27 août 2011

La Suisse acculée à livrer des noms au fisc américain

évasion fiscale vendredi 26 août 2011

François Pilet

Contrairement à l’Allemagne et à la Grande-Bretagne, le fisc américain exige les noms de milliers de fraudeurs. Les négociateurs suisses cherchent le moyen de s’y plier

Les banques suisses qui ont cru échapper aux conséquences de l’assaut américain sur UBS, il y a trois ans, s’en mordent aujourd’hui les doigts. En tirant le fil des confessions d’un ancien employé de Credit Suisse arrêté en mars dernier à Miami, le Département de la justice a pu établir que Credit Suisse et plusieurs établissements helvétiques ont non seulement servi et abrité des fraudeurs américains pendant des années, mais en ont aussi recueilli quand ceux-ci fuyaient UBS, en 2008 et 2009. De cette affaire centrée il y a quelques mois encore sur Credit Suisse, l’enquête américaine s’étend désormais à Wegelin, Julius Baer et la Banque cantonale de Bâle. D’autres sont dans le viseur.

Face à ces agissements qu’un haut cadre de l’administration fédérale décrit comme « un copier-coller de l’affaire UBS », les autorités américaines sont décidées à exiger de la Suisse, une seconde fois en deux ans, la livraison de milliers de noms de clients de plusieurs banques. Les Etats-Unis ont déjà fait savoir qu’une « solution globale » comme celle conclue avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne ne les intéressait pas. « Ils veulent les noms », résume un fonctionnaire fédéral. Pour les négociateurs helvétiques, il est déjà clair que la question n’est plus de savoir si le pays devra se plier à cette exigence, mais comment. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

Revenir en haut