Affaire Karachi : l’épouse de Ziad Takieddine se met à table

Vendredi 2 septembre 2011

Affaire Karachi : l’épouse de Ziad Takieddine se met à table

Le Point.fr - Publié le 02/09/2011 à 13:41

Le marchand d’armes est soupçonné par la justice d’avoir perçu des commissions illégales lors de la vente de sous-marins au Pakistan et à l’Arabie saoudite.

Mardi dernier, l’épouse de Ziad Takieddine, intermédiaire dans les ventes de sous-marins au Pakistan et à l’Arabie saoudite, répondait pour la deuxième fois à la convocation de la Division nationale des investigations financières (DNIF).

En instance de divorce, Nicola Johnson a décidé d’aider la justice à faire la lumière sur le rôle de son mari dans des ventes d’armes qui ont pu générer des rétrocommissions servant au financement de la campagne présidentielle d’Édouard Balladur en 1995. Sa première audition avait permis aux limiers de la DNIF d’établir l’inventaire des biens de Ziad Takieddine, dont le patrimoine est évalué à 104 millions d’euros. Pour sa seconde présentation, la Londonienne de 54 ans a confié une clé USB et des documents sur lesquels sont dupliqués les détails des comptes off shore du millionnaire franco-libanais. Des éléments récupérés dans l’appartement du couple à Londres.

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Selon un enquêteur, « le dossier des juges Le Loire et Van Ruymbeke progresse ». Chargés du volet financier du Karachigate - des commissions occultes non versées à des intermédiaires au Pakistan pourraient avoir provoqué, en représailles, un attentat en 2002 tuant onze Français travaillant sur le chantier des sous-marins -, les magistrats instructeurs avaient lancé des commissions rogatoires internationales après la première audition de Nicola Johnson.

Ces actes d’instruction doivent déterminer le cheminement bancaire des commissions et des rétrocommissions. À destination de l’île de Man, un paradis fiscal britannique, de la Suisse et du Luxembourg, seule la commission rogatoire de retour de Genève est arrivée, pour l’instant, sur le bureau des juges. "C’est une enquête difficile, parce que les faits sont assez anciens. Il faut savoir que les documents bancaires sont détruits au bout de dix ans", affirme une source proche du dossier. Lire la suite.

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