Un milliard de dollars planqués en Suisse par des diamantaires belges

Samedi 3 septembre 2011

Un milliard de dollars planqués en Suisse par des diamantaires belges

Fraude | Quelque 800 Belges, dont 170 acteurs du très important secteur diamantaire anversois, sont soupçonnés par le fisc d’avoir dissimulé plus d’un milliard de dollars en Suisse, rapporte samedi le journal économique belge De Tijd.

AFP | 03.09.2011 | 14:06

Ces diamantaires figurent sur une liste de contribuables résidant en Belgique volée par un ancien employé de la banque britannique HSBC dans une de ses filiales suisses et transmise à Bruxelles par les autorités françaises en 2010, selon le quotidien des milieux économiques flamands, qui assure avoir pu consulter cette liste.

Selon le Tijd, le fisc belge a notamment dans son collimateur trois hauts dirigeants de l’Antwerp Diamond Bourse, la bourse diamantaire la plus importante d’Anvers, l’une des capitales mondiales du secteur diamantaire.

Le président de l’Antwerpsche Diamantkring, la plus grande bourse mondiale de diamants bruts, ainsi que d’anciens responsables de la vitrine de l’industrie diamantaire locale, l’Antwerp World Diamond Center (ex-Conseil supérieur du diamant), sont également soupçonnés d’avoir dissimulé de l’argent en Suisse, ajoute le journal.

Selon le quotidien francophone L’Echo, les enquêteurs de l’Inspection spéciale des impôts (ISI) se penchent actuellement sur les 500 comptes les plus importants, sur les 800 à leur disposition.

Ils ont adressé des demandes de clarification à leurs détenteurs, sans toutefois dévoiler les informations dont ils disposent déjà. Plusieurs personnes visées ont alors riposté en lançant des procédures devant le Conseil d’Etat, le plus haut tribunal administratif du pays, pour obliger le fisc à dévoiler ses cartes. Ces procédures sont toujours en cours, selon L’Echo.

La presse belge avait également rapporté l’an dernier que des Français résidant en Belgique faisaient partie des détenteurs de comptes en Suisse, mais l’information n’avait pas été confirmée officiellement.

L’usage par les administrations fiscales de ces listes, également transmises aux autorités allemandes et espagnoles, est délicate, car il s’agit à l’origine de fichiers volés. Fin 2010, la Cour constitutionnelle allemande a toutefois validé le principe de l’utilisation de données bancaires volées pour traquer les fraudeurs au fisc.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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