Karachi : Cazeneuve « pas surpris »

Jeudi 22 septembre 2011

Karachi : Cazeneuve « pas surpris »

Par Europe1.fr

Publié le 22 septembre 2011 à 08h18 Mis à jour le 22 septembre 2011 à 09h39

Bernard Cazeneuve, député-maire PS de Cherbourg et rapporteur de la mission d’information de l’Assemblée nationale sur l’attentat de Karachi était l’invité de d’Europe 1 jeudi matin. Alors que deux proches de Nicolas Sarkozy sont directement visés par la justice dans le cadre de l’enquête sur le financement présumé frauduleux de la campagne de l’ancien Premier Ministre en 1995, Bernard Cazeneuve affirme qu’il n’est « pas vraiment surpris » par les derniers rebondissements. « Lorsque nous avons auditionné un certain nombre de personnalités issues de l’administration ou de l’industrie, j’ai vite compris qu’il y avait autour de ce contrat (une vente de sous-marins au Pakistan dans les années 90, ndlr) des questions que Matignon ne pouvait pas ignorer », a-t-il poursuivi.

Alors que la commission d’enquête de l’Assemblée nationale cherchait à savoir si les sommes récupérées avaient servi à financer en 1994-1995 la campagne présidentielle d’Edouard Balladur, alors chef du gouvernement, Bernard Cazeneuve témoigne des difficultés qu’il a eues à enquêter. « J’ai vu dans le silence des acteurs que nous avons auditionnée des informations aussi intéressantes que s’ils avaient parlé », raconte-t-il. « Ils n’avaient pas intérêt à parler (…) car les infos dont ils disposaient étaient indicibles, sauf à se mettre en cause eux-mêmes ».

Nicolas Bazire avait nié

« Généralement, on dispose d’un minimum d’informations pour faire notre enquête, mais là nous n’avons rien obtenu, à part une revue de presse », se souvient-il. "Nous n’avons obtenu aucun document parmi ceux que nous avons demandés (…) Même Christine Lagarde, à l’époque, a refusé que ses collaborateurs soient auditionnés par l’Assemblée. On n’a jamais vu ça".

Dans le cadre de son investigation, la commission avait entendu Nicolas Bazire, un proche de Nicolas Sarkozy actuellement en garde à vue , car soupçonné d’avoir pris part aux opérations de corruption. « Nous l’avons auditionné, il était directeur de cabinet du Premier ministre. Un certain nombre d’arbitrages interministériels avaient été rendus au moment de la conclusion du contrat avec le Pakistan (…) Il a indiqué qu’il n’avait rien à voir avec cette affaire, qu’il n’avait jamais eu à connaître ce contrat et que le cabinet du Premier ministre n’avait pas eu à traiter de cette question ».


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