Les paradis fiscaux, au second plan du G20 de Cannes

Vendredi 4 novembre 2011

Les paradis fiscaux, au second plan du G20 de Cannes

Par Anne Cheyvialle Mis à jour le 04/11/2011 à 10:29 | publié le 04/11/2011 à 10:14

La lutte contre l’évasion fiscale ne fait pas partie des priorités de la présidence française.

En 2009, à Londres, ils tenaient la vedette. En quelques jours, sous la menace d’être épinglées par le G20 sur une liste de paradis fiscaux, toutes les places financières européennes, une à une, étaient rentrées dans les rangs, s’engageant à respecter les standards de l’OCDE en matière d’échange d’information. Autriche, Liechtenstein, Andorre, Monaco, jusqu’à la Suisse, première place financière mondiale pour les capitaux privés qui du coup mettait un terme à son sacro-saint secret bancaire. Elles devaient aussi signer douze conventions bilatérales pour sortir des listes OCDE. « Les paradis fiscaux, c’est fini », s’était alors félicité le président français Nicolas Sarkozy.

Trois ans plus tard, où en est-on ? Vu de la Muette, le bilan est positif : plus de 700 accords de coopération fiscale ont été signés et 14 milliards d’euros ont été rapatriés en deux ans dans les caisses des États. Vu des ONG, c’est moins clair. « Un accord sur trois n’est pas en vigueur et un sur cinq n’est pas conforme à l’OCDE », déplore Mathilde Dupré du CCFD-Terre solidaire. Sans compter les nombreux traités signés entre paradis fiscaux eux-mêmes. Monaco a ainsi signé avec Andorre, l’Autriche, le Liechtenstein et, plus exotique, avec les Bahamas mais refuse toujours de le faire avec l’Italie. A regarder dans le détail, les 14 milliards ne viennent pas uniquement de l’échange d’informations mais aussi d’amnisties fiscales ou de politiques de régularisation. Dans le cas français, le 1,2 milliard d’euros récupérés par Bercy correspond à l’argent de la cellule de régularisation. Lire la suite sur le site du journal Le Figaro.

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