La Suisse montrée du doigt dans la lutte contre le blanchiment

Mardi 3 janvier 2012

La Suisse montrée du doigt dans la lutte contre le blanchiment

Le Point.fr - Publié le 02/01/2012 à 16:59 - Modifié le 02/01/2012 à 20:27

Au nom du sacro-saint secret bancaire, la Suisse refuse d’échanger des informations financières avec ses voisins.

De notre correspondant à Genève, Ian Hamel

Cela s’appelle l’Egmont Group, car créé au palais d’Egmont-Arenberg à Bruxelles en 1995. Cet organisme, fort peu connu du grand public, regroupe 127 cellules de renseignements sur le blanchiment d’argent. La France est représentée par Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins). À la fin de l’été, Egmont Group a adressé une missive à la Suisse, menaçant de la suspendre. Motif ? Le bureau de communication en matière de blanchiment d’argent (MROS, pour Money Laundering Reporting Office of Switzerland), représentant local d’Egmont Group, ne communiquerait pas d’informations financières à ses partenaires.

Cette menace de suspension n’a été révélée que le 1er janvier 2012 pour le journal dominical alémanique SonntagsZeitung, et confirmée par Danièle Bersier, porte-parole de l’Office fédéral de la police (Fedpol) à Berne. On peut imaginer que Nicolas Sarkozy était au courant de cette démarche lorsqu’il a dénoncé la Suisse en novembre dernier, à Nice, à l’occasion du dernier sommet du G20. Le président français reprochait à la Confédération de refuser de procéder à l’échange automatique d’informations avec les autres autorités fiscales. Lire la suite sur le site du magazine Le Point.

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