En Angleterre, les abus criants de l’optimisation fiscale

Mardi 26 juin 2012

En Angleterre, les abus criants de l’optimisation fiscale

Par Nicolas Madelaine | 26/06 | 07:00

Le scandale des écoutes au sein de « News of the World » a donné une image catastrophique de la presse britannique. Mais à ses heures, cette dernière sait aussi se montrer inventive, et joue son rôle de quatrième pouvoir de la façon la plus efficace qui soit. Ainsi, une enquête publiée tout au long de la semaine dernière par le « Times » - un journal qui appartient d’ailleurs aussi à l’empire de Rupert Murdoch -a peut-être fait plus en quelques jours que toute autre forme d’action politique pour lutter contre l’optimisation fiscale abusive. Une façon polie de parler d’évasion fiscale…

[…] L’affaire a d’autant plus marqué les esprits, outre-Manche, qu’elle s’appuie sur des exemples d’artistes du show-business, souvent champions des indignations à bon compte. Le « Times » a ainsi ouvert son enquête sur les 3,3 millions de livres mis chaque année à l’abri du fisc par Jimmy Carr, un comique connu pour ses prestations à la télévision. Lui qui venait de railler la facture fiscale de la banque Barclays était de son côté membre de K2, une société fictive basée à Jersey, qui permet de transformer des revenus en prêts, lesquels sont quasiment non taxés. Le projecteur a ensuite été braqué sur le manager et trois membres de Take That, un des groupes de musique pop les plus célèbres d’Angleterre, qui a placé 26 millions de livres dans un « partnership » destiné à investir dans la musique, mais permettant aussi et surtout de diminuer le montant de ses impôts en utilisant le levier de la dette. Lire la suite de l’article sur le site du journal Les Echos.

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