La toile d’araignée du monde offshore

Lundi 1er octobre 2012

La toile d’araignée du monde offshore

Lectures lundi 1 octobre 2012

Mathilde Farine

« Enquête sur les ravages de la finance néolibérale » de Nicholas Shaxson a été traduit en français. Plus qu’un simple pamphlet contre l’évasion fiscale, l’ouvrage développe l’idée d’un système dont Londres est le cœur alimenté par les paradis fiscaux liés à l’ex-Empire britannique.

L’entrée en matière déroute. On s’attend à une plongée immédiate dans les ténèbres de l’évasion fiscale et on se retrouve au Gabon en 1997. L’auteur, le journaliste Nick Shaxson, en reportage mais sans but précis, se retrouve pris en charge et se rend petit à petit compte qu’on l’occupe pour le détourner de l’affaire Elf et de ses ramifications en Afrique.

L’auteur, dont le livre a déjà eu un certain succès en anglais, se lance ainsi dans une chronologie du scandale avant de s’expliquer : « Le système Elf faisait partie, et est une métaphore, du monde off­shore. » Le Gabon ne fait pas partie des listes de paradis fiscaux, même s’il fournit des équipements corrompus et secrets pour les élites non résidentes, une caractéristique des paradis fiscaux, poursuit-il. Ajoutant que tout le système passait ensuite par des paradis fiscaux. Résultat : personne n’était capable de voir l’ensemble.

C’est en se penchant sur ce cas que, quelques années plus tard, Nick Shaxson comprend le cœur du problème : le système offshore, qui relie les pays, le monde criminel à l’élite financière, l’establishment diplomatique et les entreprises multinationales. Il le décrit comme « la façon dont fonctionne aujourd’hui le monde du pouvoir », en « influençant les conflits, modelant nos perceptions, en créant une instabilité financière ». Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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