Renaud van Ruymbeke « serein et déterminé » avant son audience disciplinaire

Mercredi 3 octobre 2012

Renaud van Ruymbeke « serein et déterminé » avant son audience disciplinaire

3 octobre 2012 à 10:04

Le juge Renaud van Ruymbeke s’est dit mercredi « serein et déterminé » avant de comparaître devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dans le cadre d’une procédure lancée contre lui en 2006 pour son action en marge de l’affaire Clearstream.

« Cela fait six ans que j’ai hâte que cela se termine », a-t-il déclaré à la presse avant d’entrer dans la salle d’audience de la Cour de cassation, où la séance publique a débuté vers 09H35.

Pour les nombreux soutiens du célèbre juge anticorruption, cette procédure, « injuste », « scandaleuse », est purement politique, déclenchée par le pouvoir exécutif contre un magistrat indépendant qui enquête sur des affaires gênantes pour lui.

Renaud van Ruymbeke, 60 ans, enquête aujourd’hui encore sur le volet financier de l’affaire Karachi - des soupçons de financement politique occulte en marge de contrats d’armement.

Ce qui lui vaut une procédure disciplinaire remonte à 2004, lorsqu’il enquêtait sur des soupçons de rétrocommissions dans la vente de frégates à Taïwan.

Il lui est reproché d’avoir rencontré secrètement l’ancien patron du groupe d’aéronautique et de défense EADS Jean-Louis Gergorin, qui disait pouvoir faire avancer son enquête mais, s’affirmant menacé, ne voulait pas apparaître dans la procédure.

Or, Gergorin s’avèrera être le « corbeau » de l’affaire Clearstream, vaste dossier de dénonciation calomnieuse dont avaient été victimes plusieurs personnalités, dont Nicolas Sarkozy, outré qu’un juge se soit « allié », selon lui, au manipulateur.

« Les poursuites ont été engagées pour des raisons politiques, il fallait discréditer les juges d’instruction », a estimé M. van Ruymbeke. « Ces poursuites sont sans fondement, elles sont devenues dérisoires, à la limite de l’absurde », a-t-il poursuivi.

AFP

Revenir en haut