La City, incorrigible « vieille fille permissive »

Samedi 20 octobre 2012

La City, incorrigible « vieille fille permissive »

LE MONDE GEO ET POLITIQUE | 19.10.2012 à 15h36 • Mis à jour le 19.10.2012 à 16h49

Par Marc Roche

Bien que les piliers de l’establishment soient fragilisés, la City reste « une vieille fille permissive », pour reprendre l’expression de l’essayiste Anthony Sampson. En effet, en dépit des quelques projets de réforme, il n’est pas question de chanter un alléluia de bonheur partagé.

[…] Par ailleurs, le réseau de paradis fiscaux de la Couronne (îles Anglo-Normandes, Caïmans, Gibraltar…), qui servent de rabatteurs de fonds, favorisent plus que jamais l’évasion fiscale, légale mais immorale. En outre, le projet Vickers, visant à sanctuariser les activités de dépôt des transactions spéculatives, ne limite pas la taille excessive des banques universelles offrant toute la gamme des services. Enfin, la crise de l’euro tout comme la flambée des prix des matières premières ont mis en exergue l’activisme des nouveaux maîtres de l’univers, traders à haute fréquence, « fonds vautours », cartels de fixation des indices de prix ou grands négociants internationaux.

Comment expliquer que le monde financier ait pu ainsi échapper à la « révolution feutrée » ? Tout d’abord, le lobby des seigneurs de l’argent continue à avoir l’oreille des politiques en exerçant un chantage aux prêts ou au départ sous des cieux fiscaux plus cléments. Ainsi, la nomination comme secrétaires d’Etat, lors du dernier remaniement ministériel, de trois huiles de la City dans des secteurs liés à leur ancienne activité de banquier offre une nouvelle preuve de conflits d’intérêts à répétition. Lire la suite sur le site internet du journal Le Monde.

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