Le secret bancaire suisse, une institution naufragée

Vendredi 7 décembre 2012

ÉCONOMIE

Le secret bancaire suisse, une institution naufragée

6 décembre 2012 à 12:05 (Mis à jour : 7 décembre 2012 à 16:09)

Remis en lumière par les accusations portées contre Jérôme Cahuzac, il doit sa survie, après plusieurs années de recul, aux divisions européennes.

Par DOMINIQUE ALBERTINI

Ainsi, le secret bancaire suisse serait en phase terminale ? Michel Dérobert, secrétaire général de l’Association des banquiers privés suisse, connaît le refrain : « C’était déjà ce qu’annonçait le "Wall Street Journal" dans les années 80, lors de la création d’un délit d’initié » dans la Confédération helvétique. Ces dernières années pourtant, le diagnostic a pris un tour particulièrement réaliste, à mesure que le système bancaire local, réputé pour son accueillante discrétion, s’est vu forcé à de considérables concessions.

Certes, le secteur représente toujours 10% du PIB national, et les avoirs étrangers y pèsent plus de 2 000 milliards de dollars, soit 1 500 milliards d’euros, à peu près autant que le PIB espagnol. Mais « dire que les dernières années ont été agréables serait exagéré », concède Michel Dérobert. « Il n’y a plus de secret bancaire en Suisse à des fins fiscales, tranche, quant à lui, Pascal Saint-Amans, directeur du centre de politique et d’administration fiscale à l’OCDE. Le pays a fait des progrès phénoménaux ces dernières années, même s’il lui en reste encore beaucoup à faire. » Lire la suite sur le site du journal Libération

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