Un bras peu armé contre les délits en col blanc

Samedi 5 janvier 2013

Société

Un bras peu armé contre les délits en col blanc

3 janvier 2013 à 22:16

Le manque de moyens du pôle financier de Paris est surtout dû à une insuffisance de volonté politique.

Par VIOLETTE LAZARD, CÉLIA LEBUR

Le prestigieux pôle financier de Paris est-il en voie d’extinction ? Les années des affaires Elf et Mnef et des juges Joly et Vichnievsky sont-elles révolues ? Dans une tribune lancée cet été dans le Monde, 82 magistrats et une dizaine d’organisations tiraient la sonnette d’alarme sur l’abandon de la lutte contre la grande délinquance financière. « La décennie qui s’achève a vu se déliter les dispositifs de prévention, de détection, d’alerte et de répression de la corruption mis en place dans la période précédente », alertaient les signataires. Un appel qui a trouvé un écho fin octobre avec la publication du rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui épinglait la France pour la faiblesse de sa lutte contre la corruption.

« Robinet ». Au pôle financier de Paris, les chiffres sont inquiétants. A l’instruction comme au parquet, le nombre de magistrats est passé de 12 à 8 depuis 2009. Le nombre de nouvelles informations judiciaires, menées par des juges d’instruction indépendants, est en baisse (101 en 2006, 21 en 2008 puis 76 en 2011), souvent au détriment des enquêtes préliminaires menées par le parquet. « Dès qu’il s’agit d’affaires politico-financières, le parquet s’arrange soit pour retarder le rôle du juge d’instruction, soit pour l’empêcher de travailler », dénonce ainsi Benoist Hurel, du Syndicat de la magistrature. Lire la suite sur le site du journal Libération.

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