Une ex-vedette du pétrole genevois accusée d’escroquerie et de blanchiment

Samedi 9 février 2013

Justice samedi 9 février 2013

Une ex-vedette du pétrole genevois accusée d’escroquerie et de blanchiment

Sylvain Besson

Le Ministère public de la Confédération a mis en prévention un ancien employé de Gunvor, qui aurait détourné 8 millions de dollars en marge d’un contrat avec le Congo

[…] L’affaire plonge au cœur des pratiques qui régissent les contrats pétroliers entre traders genevois et Etats africains. Il apparaît ainsi que Gunvor a versé plus de 30 millions de dollars de commissions à trois intermédiaires, pour obtenir la commercialisation de plus de 2 milliards de dollars de brut congolais. De source proche de l’enquête, on indique que le montant des commissions était certes élevé, mais plausible, vu l’importance du contrat en jeu.

Le premier intermédiaire a touché plus de 10 millions de dollars. Petit-fils d’un des pères de l’indépendance congolaise et très proche de la présidence du pays, il avait, à ce titre, le pouvoir de faire conclure des contrats avec la Société nationale des pétroles du Congo.

Le second intermédiaire, le Français mis en prévention par le MPC, est un ancien videur de boîte de nuit, devenu gérant d’une société de sécurité sur la Côte d’Azur, qui possède un important carnet d’adresses dans les milieux dirigeants africains. Il a touché, à Genève, plus de 10 millions de dollars sur le compte d’une société des îles Marshall pour avoir mis en relation Gunvor avec l’« aristocrate » congolais.

Il a ensuite rétrocédé 6,8 millions de dollars à une société des îles Vierges détenue par son ami, l’employé de Gunvor. C’est là que les choses se gâtent, car tant Gunvor que l’intermédiaire congolais disent avoir tout ignoré de ces arrangements.

[…] La troisième intermédiaire est une banquière d’origine estonienne qui travaillait pour une discrète société genevoise, Swiss Executive Finance (SEF). Elle a aussi touché près de 10 millions de dollars de Gunvor. Sa sœur était une amie intime de l’ex-employé de la société pétrolière, décrit comme un « séducteur » avec qui elle espérait faire de bonnes affaires. Elle a ouvert les comptes par lesquels ont transité les commissions, à la banque Clariden. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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