Russia blues

Vendredi 1er mars 2013

Russia blues

De Mmes Hélène Blanc et Renata Lesnik

Genre : Documents Essais d’actualité

Editeur : Ginkgo, Boulogne-Billancourt, France

Prix : 21.00 €

ISBN : 9782846792011

GENCOD : 9782846792011

Sorti le : 23/02/2012

Les courts extraits de livres : 16/04/2012

LOGIQUE D’UNE DÉCADENCE

Carla Del Ponte est une vieille connaissance. Au milieu des années 1990, ce procureur général de la Confédération helvétique traquait les mafias italiennes et russes sévissant en Suisse, en instruisant des affaires sensibles que nous avons largement exposées dans de précédents ouvrages. Cette femme de caractère, dont chacun constatait la détermination et le mérite, connaît bien la corruption russe pour y avoir été souvent confrontée. Son zèle a-t-il dérangé quelques puissants ? A-t-il gêné le business international de blanchiment d’argent sale ? Toujours est-il qu’elle fut nommée à la Cour pénale internationale de La Haye où elle enquêta notamment sur le cas Milosevic. Aujourd’hui ambassadeur de Suisse en Argentine, l’ancien magistrat constate sans ambages : « Le Tribunal international est obligé de combattre la corruption russe ! » En effet, d’après le Corruption Perception Index, la Russie tombe de plus en plus bas, se transformant en un État totalement pillard. Dans le Daily Mail, la plume d’Edward Lucas livre le sombre bilan des officiels américains. Ceux-ci, lucides, affirment que la Russie « dirigée par des escrocs, des voyous et des espions, (…) est la proie d’une corruption colossale et d’une anarchie brutale ». Ils la considèrent désormais comme « un État mafieux, où le redoutable successeur du KGB soviétique, le FSB, jouissant d’un vaste pouvoir, opère dans un État sans État dans lequel les abîmes de corruption ont dépassé les 200 billions de livres annuels. » La situation est-elle désespérée pour autant ? Carla Del Ponte veut espérer le contraire à la condition que le monde refuse de se laisser contaminer : « Mais seulement si les États civilisés, aux économies beaucoup plus transparentes, unissaient leurs efforts en dressant un barrage destiné à endiguer les flots de cette corruption. (…) En un mot, il serait opportun de décréter « crimes contre l’humanité » les vols massifs des biens du peuple. Au bas mot. De leur attribuer le statut « d’affaires internationales » et de les placer sous la juridiction du Tribunal de l’ONU. Comme c’est déjà le cas pour des criminels de guerre du type Milosevic, Mladic, Karadjic, par exemple. » Lire la suite.

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