Blanchiment d’argent : les réseaux de Miroslav Mišković passaient par Chypre

Lundi 25 mars 2013

Le Courrier des Balkans

Blanchiment d’argent : les réseaux de Miroslav Mišković passaient par Chypre.

De notre correspondant à Sarajevo

Mise en ligne : lundi 25 mars 2013

Le paradis chypriote a toujours été bien connu des « hommes d’affaires » balkaniques. Parmi les derniers en date, le sulfureux oligarque serbe Miroslav Mišković aurait fait transiter des sommes importantes entre Chypre et le Belize, via les sociétés off-shore Delta et Vanity International et le cabinet d’affaires Andreas Neocleous & Co, basé à Limassol.

Par Rodolfo Toè

Selon l’enquête menée par le réseau de veille sur le crime organisé et la corruption (Organized Crime and Corruption Network Reporting Project, OCCRP), le magnat serbe, emprisonné depuis le 11 décembre 2012, aurait profité de ces paradis fiscaux pour créer les sociétés off-shore Delta et Vanity International.

En 2008 déjà, la commission anti-corruption de Serbie avait affirmé dans l’un de ses rapports que le groupe Delta avait commis des fraudes lors du rachat du port de Belgrade. L’OCCRP a découvert que d’autres compagnies établies aux Caraïbes et en Amérique centrale travaillaient en Serbie et en Bosnie-Herzégovine et qu’elles possédaient dans ces deux pays des avoirs estimées à 50 millions d’euros. Ces entreprises ont apparemment acheté des parts de la banque serbe Univerzal Banka, en violation des lois bancaires.

Miroslav Mišković aurait utilisé ces sociétés, depuis 2007, pour blanchir de l’argent. Pour ce faire, il aurait utilisé les services d’une compagnie basée à Chypre, Andreas Neocleous & Co. Les documents publiés par l’OCCRP montrent comment Mišković transférait son argent d’une société basée aux Iles Vierges, Luce International Investments Corporation, à une entreprise situé au Belize, la Vanity International Corporation. Il est cependant impossible d’établir les noms des propriétaires de ces entreprises, tout comme les raisons pour lesquelles ils recevaient cet argent. Lire la suite sur le site du Courrier des Balkans.

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