Cosa Nostra : le roi italien de l’éolien court-circuité en Sicile

Mercredi 3 avril 2013

Energie et Environnement

Cosa Nostra : le roi italien de l’éolien court-circuité en Sicile

Par Pierre de Gasquet | 03/04 | 16:00 | mis à jour à 16:07

Trois ans après leur mise sous séquestre, la justice italienne a ordonné la saisie définitive des 1,3 milliards d’euros d’actifs du numéro un italien de l’énergie éolienne.

L’énergie renouvelable n’était pas aussi propre qu’on le pensait. Trois ans après leur mise sous séquestre à la demande de la Direction anti-mafia de Palerme, en Sicile, l’homme d’affaires Vito Nicastri, 57 ans, a vu l’ensemble de ses biens et actifs définitivement confisqués aujourd’hui par le Tribunal de Trapani. Au total, la saisie porte sur un ensemble de 43 sociétés et participations diverses, 98 biens immobiliers (terrains, immeubles…) et 66 comptes courants, pour un montant estimé à « plus d’1,3 milliards d’euros », selon le communiqué de la DIA (Direction des enquêtes anti-mafia). C’est la plus importante saisie jamais réalisée en Italie dans le cadre d’une opération anti-mafia.

« C’est un résultat sans précédent. Nous continuons à rechercher les grands patrimoines de la mafia pour identifier leurs prête-noms », a expliqué ce matin, à Rome, le Directeur de la DIA, Arturo De Felice, persuadé que Vito Nicastri est un « homme de paille » de l’actuel chef suprême de Cosa Nostra, Matteo Messina Denaro. Placé en résidence surveillée pour trois ans dans la ville d’Alcano, l’homme d’affaires sicilien, un temps baptisé le « Seigneur du vent », est considéré comme un des principaux entrepreneurs italiens des énergies renouvelables, présent dans l’éolien et le photovoltaïque, désormais considéré comme un secteur de prédilection pour le blanchiment d’argent sale dans la Péninsule. Fils d’un électricien, Vito Nicastri a mis sur pied un véritable empire de fermes éoliennes terrestres présentes en Sicile, mais aussi en Lombardie, dans le Latium et en Calabre, à travers « une dynamique tumultueuse de rapports entretenus avec des sociétés luxembourgeoises, danoises et espagnoles », selon le rapport de la DIA. Lire la suite sur le site du journal Les Echos-20130403-[s=461370_n=3_c=303_]-1624984[_SDV]@1].

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