La boîte de Pandore d’une banque suisse très prisée des VIP parisiens

Samedi 6 avril 2013

La boîte de Pandore d’une banque suisse très prisée des VIP parisiens

Le Monde.fr | 06.04.2013 à 10h20 • Mis à jour le 06.04.2013 à 20h13

Par Agathe Duparc Genève, Correspondance

C’est l’histoire d’une petite société financière fondée par des Français en 1973 à Genève, et qui, grossissant au fil des années pour devenir un « groupe bancaire indépendant », se retrouve au cœur du scandale Cahuzac et sans doute d’autres à venir.

Le 22 mars, la justice genevoise a perquisitionné les locaux de la banque Reyl & Cie, installée rue du Rhône, l’artère chic de Genève. Jusqu’ici, la maison menait ses affaires dans la plus grande discrétion, et prospérait : ses fonds sous gestion ont été multipliés par sept depuis 2006, à aujourd’hui 7,3 milliards de francs suisses (6 milliards d’euros). Et le secret a volé en éclat.

Car si la documentation bancaire saisie ne concerne pour l’instant que le compte de Jérôme Cahuzac, la boîte de Pandore est ouverte. Plusieurs sources indiquent que Reyl & Cie, dotée d’une licence bancaire depuis novembre2010, est l’« officine » à laquelle des dizaines de « VIP » français – hommes politiques de droite comme de gauche, grands industriels et entrepreneurs – se sont durant des décennies adressés, en toute confiance.

Pour le fondateur, Dominique Reyl, 75 ans, un Français diplômé d’HEC qui dispose d’un large carnet d’adresses dans l’Hexagone, et son fils François, qui a pris le relais en 2002, les dégâts d’image sont déjà considérables. Selon une source proche de l’enquête Cahuzac, le juge Renaud Van Ruymbeke n’hésitera pas à adresser « des demandes complémentaires » aux Suisses Lire la suite.

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