Evasion fiscale : les banques suisses s’adaptent en ordre dispersé

Mardi 9 avril 2013 — Dernier ajout mercredi 30 août 2017

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Evasion fiscale : les banques suisses s’adaptent en ordre dispersé

Par Frederic Therin | 09/04 | 07:00

Si Credit Suisse et Julius Baer évoluent, UBS résiste encore.

Certains déposants allemands peuvent s’inquiéter. Le courrier envoyé par Credit Suisse et Julius Baer à leurs clients allemands, leur demandant de prouver que leurs avoirs ont bien été déclarés au fisc de leur pays d’origine, ne concerne pas uniquement les comptes récents mais aussi ceux ouverts il y a plusieurs décennies. Les déposants qui ne présenteront pas les documents requis avant fin 2013 devraient voir leurs comptes fermés sans possibilité de recours.

Cette annonce n’est pas une surprise en soi. Les pressions exercées par la Commission européenne et les autorités américaines commencent en effet à devenir insoutenables pour les banques suisses. L’absence de politique concertée de la place financière helvétique met toutefois en lumière les divergences entre établissements sur les mesures à prendre pour s’adapter à la nouvelle donne internationale.

Les Allemands dans le viseur

UBS, qui refuse toujours d’imposer un ultimatum à ses clients étrangers, se contente en effet de les encourager à « régulariser leur situation financière si nécessaire ». Les Allemands semblent être particulièrement dans le viseur des banquiers zurichois, tandis que les Français sont, pour l’heure, toujours laissés tranquilles.

Les mesures annoncées par Credit Suisse et Julius Baer risquent surtout de pénaliser les « petits » épargnants, qui ont placé de l’argent dans la Confédération en prévision des jours mauvais. Les plus riches, qui ont déjà transféré leurs fonds vers Singapour ou d’autres paradis fiscaux, ne devraient pas devoir présenter de documents fiscaux à leurs banques. Et quid des grandes fortunes « prudentes » qui ont placé leurs avoirs dans des comptes « omnibus », ces véhicules réunissant les actifs de plusieurs clients sans que leurs noms n’apparaissent ? Lire la suite sur le site du journal Les Echos.

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