Nouvelles accusations sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy

Samedi 27 avril 2013 — Dernier ajout jeudi 23 juillet 2015

Nouvelles accusations sur un financement libyen de la campagne de Sarkozy

LE MONDE | 27.04.2013 à 11h21 • Mis à jour le 27.04.2013 à 11h58

Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme

Les preuves manquent toujours mais les témoignages s’accumulent. Les soupçons de financement occulte de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, par la Libye de Mouammar Kadhafi, viennent d’être confortés par les déclarations de Jacques Dupuydauby. Cet homme d’affaires est en conflit depuis des années avec l’industriel Vincent Bolloré – dont il fut l’associé –, à qui il dispute le contrôle de la logistique de nombreux ports africains.

Interrogé le 8 avril par un juge du pôle financier parisien, Serge Tournaire, M. Dupuydauby a rapporté les confidences qui lui auraient été faites à Tripoli, le 28 janvier 2009, par deux dignitaires du régime du colonel Kadhafi – renversé en 2011. Il s’agit de Bachir Saleh, alors directeur du cabinet du dictateur, et de son bras droit, Cheick Amadou – dit « Bany » – Kanté, ex-représentant pour l’Afrique de l’Ouest du Libya Africa Portfolio for Investment, le puissant fonds souverain libyen.

D’après le récit livré au juge par M. Dupuydauby, ses deux interlocuteurs lui auraient expliqué qu’ils étaient contraints de stopper toute collaboration avec lui, au profit de M. Bolloré, à la suite des injonctions de Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée. "M. Guéant a rappelé à MM. Saleh et Kanté, qui me l’ont répété, que M. Bolloré avait joué un rôle important dans le financement de la campagne de M. Sarkozy en 2007, a assuré au Monde M. Dupuydauby. Il aurait servi d’intermédiaire, via notamment le Liechtenstein, pour le transfert des fonds libyens destinés au financement occulte de M. Sarkozy." Lire la suite.

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