La mine tchèque qui met Berne au défi

Jeudi 9 mai 2013

Justice mercredi 8 mai 2013

La mine tchèque qui met Berne au défi

Valère Gogniat

La privatisation supposée frauduleuse d’une mine a été dénoncée à Lausanne. L’enquête a conduit au gel de 660 millions de francs. Le procès s’ouvre lundi. Le procureur général répond aux critiques.

[…] Le dossier Mostecká uhelná spolecnost – une gigantesque mine de Bohême privatisée de manière présumée frauduleuse à la fin des années 1990 – a depuis longtemps dépassé les frontières du bassin houiller tchèque : 660 millions de francs bloqués sur des centaines de comptes bancaires en Suisse depuis 2008, six ans d’enquête menée par six procureurs fédéraux, une soixantaine de sociétés-écrans passées à la loupe à Fribourg (mais aussi à Vaduz et à Chypre), une crispation des relations diplomatiques tchéco-suisses… « Je ne savais pas que cette affaire prendrait une telle ampleur », reconnaît aujour­d’hui Alain Aboudaram, cet homme à l’origine de toute l’enquête pénale et qui a reçu Le Temps dans ses bureaux lausannois.

Dans cette affaire, six Tchèques et un Belge sont accusés par la Suisse de « blanchiment d’argent aggravé », d’« escroquerie », de « faux dans les titres », le tout parsemé de soupçons de corruption de hauts fonctionnaires tchèques. Après la chute du Rideau de fer, les sept accusés auraient profité de la privatisation de cette mine du nord du pays – dont la houille servait alors à produire 40% de l’électricité tchèque – pour s’enrichir illégalement grâce à une architecture complexe de sociétés-écrans internationales. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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