« Quinze grands noms de la politique ont un compte en Suisse »

Dimanche 16 juin 2013

« Quinze grands noms de la politique ont un compte en Suisse »

INTERVIEW - Pierre Condamin-Gerbier, ancien banquier Suisse chez Reyl et militant UMP, tient à la disposition de la justice « quinze affaires Cahuzac ». Van Ruymbeke devrait l’entendre prochainement.

Comment avez-vous reconstitué une liste d’une quinzaine de personnalités politiques française, de droite et de gauche, ayant ou ayant eu un compte en Suisse ? Dans ce que je lis ces derniers jours, on mélange un peu tout. J’ai travaillé pendant vingt ans en Suisse dans différents établissements bancaires, dont le groupe Reyl. En vingt ans, j’ai croisé ces personnalités dans mon parcours. Cela va bien au-delà des seuls clients du seul groupe Reyl. Ma démarche n’est pas une démarche pour attaquer un établissement bancaire en particulier. La seule hypocrisie que je cible est celle de la classe politique française et de certains hommes politiques. Ceux qui ont un discours accusateur d’un côté de la frontière et une pratique diamétralement opposée de l’autre. Si moi, en vingt ans, j’ai croisé le chemin de cette quinzaine de personnalités, j’imagine que d’autres, en Suisse, en ont croisé d’autres.

On parle de personnalités de l’ancienne majorité et d’un « membre éminent » du gouvernement actuel… Je peux simplement dire aujourd’hui qu’il y a dans cette liste de très grands noms de la politique française, des gens que l’on est habitué à voir sur les écrans de télévision. Il s’agit de personnages beaucoup plus familiers du grand public que ne l’était Jérôme Cahuzac…

Avez-vous donné cette liste au juge Van Ruymbeke, saisi du cas Cahuzac et maintenant de celui la banque Reyl ? Non, pas encore. J’ai été entendu une fois dans le dossier Cahuzac, où j’ai expliqué des pratiques en général. Pour l’instant, je n’ai pas encore décidé de la façon dont je rendrai publique cette liste. J’attends que des conditions soient réunies, notamment en termes de protection et de sécurité pour ma famille. Je n’ai rien à gagner dans cette histoire. Au contraire. Lire la suite sur le site du JDD.

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