L’industrie minière reine du Canada

Jeudi 29 août 2013

La Bourse de Toronto séduit les sociétés de prospection et d’extraction

L’industrie minière reine du Canada

La frénésie extractive qui conduit à fouiller le sous-sol canadien pour en tirer hydrocarbures, charbon et métaux défraie régulièrement la chronique, comme en juillet dernier, après l’explosion à Lac-Mégantic d’un train gorgé de pétrole. Mais Toronto s’est également spécialisé dans une facette moins connue de cette activité : la cotation boursière des géants miniers mondiaux, à l’abri d’un paradis fiscal et judiciaire.

par Alain Deneault et William Sacher, septembre 2013

« De manière générale, dans l’industrie minière, les capitaux à risque viennent du Canada », assène, sur le ton de l’évidence, l’ingénieur belge René Nollevaux, gestionnaire d’une mine de cuivre dans la province congolaise du Katanga. De fait, 75 % des sociétés minières mondiales (diamants, or, cuivre, cobalt, uranium…) choisissent ce pays comme lieu d’enregistrement, et 60 % de celles qui émettent des actions en Bourse s’inscrivent au Toronto Stock Exchange (TSX). Entre 2007 et 2011, 220 milliards de dollars canadiens (près de 157 milliards d’euros) y ont été consacrés au financement par actions du secteur minier — plus du tiers du total mondial —, ce qui place Toronto loin devant son concurrent direct, le London Stock Exchange (LSE). En 2011, 90 % des actions émises par cette industrie dans le monde ont été administrées par le TSX. Lire la suite.

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