Chypre : à Nicosie, les Champs-Élysées chypriotes se transforment en no man’s land

Mardi 17 septembre 2013

Chypre : à Nicosie, les Champs-Élysées chypriotes se transforment en no man’s land

Publié le 16 septembre 2013 à 9:39 par Christophe Gleizes

Vendredi dernier, l’Union Européenne a donné son accord pour verser 1,5 milliards d’euros à Chypre, nouvelle tentative d’enrayer la crise qui frappe le pays. Ces importantes sommes ne parlent pourtant pas. Au-delà des manœuvres financières et des déplacements de capitaux, le peuple chypriote s’enlise dans l’austérité. C’est au cœur de la capitale, Nicosie, que l’on peut voir, en acte, ce que signifie vraiment la crise : centres commerciaux à glacer d’effroi, magasins fantômes et dégradés, rues froides et dépeuplées ; jadis plébiscitée, l’avenue Makariou n’a plus que son prestige passé pour croire en l’avenir.

[….] Pour quelques milliards de plus

« Les autorités chypriotes ont pris des décisions importantes pour stabiliser leur secteur financier, atteindre leurs objectifs budgétaires et avancer au niveau des réformes structurelles », ont affirmé vendredi dernier les ministres des Finances de la zone euro. On apprend dans le communiqué transmis à la presse que la somme finale accordée dans le cadre du plan d’aide à Chypre s’élèvera désormais à 10 milliards d’euros quand ce nouveau virement aura été pris en compte par le Mécanisme européen de stabilité.

Du côté des banques, principales concernées, on sait aujourd’hui que c’est un proche du président Poutine qui a repris les commandes de la Bank of Cyprus. Le président de Chypre, très critique par rapport au plan de sauvetage européen a ironisé sur la situation : « ils voulaient jeter les Russes hors de Chypre. Mais finalement, ils leur livrent notre principale banque. » Et pour cause, comme le rappelle RFI, « les Russes, qui ont perdu des milliards d’euros, sont devenus majoritaires en participation et ont pu faire entrer six des leurs au Conseil d’administration de la Bank of Cyprus, qui compte 16 membres. » Lire la suite sur le site de Ragemag.

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