Affaire « Mains Propres » : perquisition à la mairie de Saint-Jean-Cap-Ferrat

Samedi 21 septembre 2013

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Affaire « Mains Propres » : perquisition à la mairie de Saint-Jean-Cap-Ferrat

Publié le jeudi 19 septembre 2013 à 07h40

Les enquêteurs ont saisi ce mercredi des documents. Cette perquisition semble liée à l’affaire de corruption initiée en 2009 et qui avait mis en cause les maires de Saint-Jean et Beausoleil

La police judiciaire de Nice a conduit, ce mercredi, une perquisition dans les bureaux de la mairie de Saint-Jean-Cap-Ferrat. Selon des témoins, les enquêteurs de la division économique et financière ont quitté l’hôtel de ville peu avant midi « les bras chargés de documents ».

Officiellement, rien n’a filtré sur cette opération judiciaire. Ni la PJ de Nice qui l’a conduite, ni la juridiction interrégionale spécialisée de Marseille qui l’a ordonnée, n’ont souhaité commenter l’information.

L’affaire « mains propres » relancée

Il semble toutefois que cette perquisition sur la presqu’île des milliardaires s’inscrive dans un vaste dossier de « corruption » et de « trafic d’influence » initié il y a désormais près de quatre ans.

Le 24 novembre 2009, au petit matin, une soixantaine de policiers avait donné le coup d’envoi d’une véritable« opération mains propres sur la Côte d’Azur ».

La mairie de Saint-Jean-Cap-Ferrat, déjà, maiès aussi celle de Beausoleil étaient alors au cœur des investigations. Les édiles de ces deux communes, Gérard Spinelli et le sénateur-maire René Vestri, ont par la suite été mis en examen. Le maire de Beausoleil a même fait plusieurs mois de détention provisoires dans le cadre de ce dossier politico-financier instruit par le juge marseillais Charles Duchaîne. Le magistrat s’intéresse aux relations qu’entretenaient les deux élus avec un entrepreneur de BTP à la retraite, Lino Alberti. Celui-ci a reconnu avoir versé de l’argent aux deux élus. En liquide ou directement sur des comptes en Suisse.

Pour s’en assurer le juge Duchaîne s’était lui-même déplacé au pays du secret bancaire. C’était en janvier 2012. Depuis, plus rien. L’affaire « mains propres » semblait au point mort depuis plus d’un an. La justice attendait en fait que les documents saisis en suisse lui soit transmis par la voie diplomatique. Cela aura pris du temps. Mais, depuis hier, les investigations ont manifestement repris.

© 2010 Nice-Matin

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