Les banques suisses poussent dehors leurs clients étrangers non déclarés

Lundi 7 octobre 2013

Les banques suisses poussent dehors leurs clients étrangers non déclarés

La place financière helvétique anticipe le passage à l’échange automatique d’informations, standard poussé par l’OCDE et le G20. Faute de régularisation, les comptes en banque seront purement et simplement fermés.

L’ère du secret bancaire est bel et bien révolue en Suisse. Les banques l’ont compris et exigent de leur clientèle étrangère qu’elle soit en règle avec leur fisc. « Cette fois, elles vont même plus vite que les autorités », assure l’avocat fiscaliste Stephano Lagonico. La place financière helvétique anticipe le passage à l’échange automatique d’informations, alors que Berne résiste encore à adopter ce nouveau standard poussé à l’échelle internationale par l’OCDE et le G20. « Les banques suisses ont tiré la leçon du passé, des erreurs faites avec la clientèle américaine », explique le fiscaliste.

[…] La stratégie varie d’un établissement à un autre : du contact téléphonique chez les petits gérants à l’envoi collectif dans les grandes banques. Credit Suisse l’a baptisée « opération Hexagone ». UBS a démarré sa campagne d’envoi en juillet. « Nos clients doivent attester de leur conformité fiscale, explique le porte-parole, Jean-Raphaël Fontannaz. Ils doivent produire un document émanant de l’administration fiscale ou signer une autorisation de déclaration des données. »

Dans quel délai ? Officiellement, les banques ne fixent pas d’échéance. Dans la pratique, indiquent les fiscalistes qui les assistent dans leur démarche, les clients ont jusqu’à la fin de l’année, voire mi-2014, pour se mettre en règle. Échappatoire possible dans les îles exotiques

S’ils ne le font pas, ils risquent de voir leur compte clôturé avec remise de chèque. Dans un monde qui traque les évadés fiscaux, y compris en Asie, il ne leur sera pas facile de trouver un établissement moins regardant. « Il existe encore des filières dans les îles exotiques », confie un expert sur place. Lire la suite sur le site du journal Le Figaro.

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