Des évadés fiscaux trahis par les banques suisses

Lundi 2 décembre 2013

Des évadés fiscaux trahis par les banques suisses

2 Décembre 2013

PAR MARY VAKARIDIS Sommés de se déclarer ou de déguerpir par leurs banquiers, les évadés fiscaux français voient leurs biens bloqués par les établissements à qui ils les ont confiés.

ARGENT

Le cas n’est pas isolé. Ce client français d’une banque privée genevoise a découvert lors de sa visite semestrielle à son banquier que son compte avait été soldé. Il reçoit alors un chèque barré qui réunit tous ses avoirs. Ce type de chèque ne peut être encaissé que par une banque où la personne a déjà un compte. Tout retrait de cash est exclu. Dans les faits, percevoir le montant du chèque se révèle quasi-impossible sans passer par la case régularisation.

« En effet, ces clients ne parviennent pas à virer l’argent, vu la difficulté de trouver une banque prête à recevoir des fonds gris », observe Didier de Montmollin, associé chez DGE Avocats. Dubaï ou les Bahamas ? Certes, ces places font encore preuve d’une certaine souplesse. Mais là aussi, les établissements se montrent réticents à ouvrir des comptes pour de « petits montants » (donc pas grand-chose à gagner) mais néanmoins susceptibles de leur attirer des ennuis.

Attention aux contrôles dans le TGV

La pression monte sur les évadés fiscaux. Cet automne, les principales banques suisses ont écrit à leurs clients français pour les sommer de prouver qu’ils sont en règle avec leur fisc ou de déguerpir au plus vite. Du côté de la place zurichoise, les banques font de même avec la clientèle allemande. L’effet cumulé des représailles américaines, pressions de Bruxelles et reculades du gouvernement suisse ont abouti à ce grand ménage entrepris de toute urgence.

[…] La méthode du chèque barré constitue le sommet de la brutalité. Passer le frontière avec ce document est par ailleurs une mauvaise idée. Dans les TGV pour Paris, les douaniers contrôlent systématiquement les voyageurs avec attaché-case, facilement repérables dans des wagons bondés de jeunes couples et de fashionistas. Lire la suite.

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