Miuccia Prada et Patrizio Bertelli visés par une enquête pour évasion fiscale

Samedi 11 janvier 2014

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Miuccia Prada et Patrizio Bertelli visés par une enquête pour évasion fiscale

Par Pierre de Gasquet | 10/01 | 16:56 | mis à jour à 17:12

Trois semaines après avoir annoncé le rapatriement en Italie de leurs holdings luxembourgeois et néerlandais, Miuccia Prada et Patrizio Bertelli restent dans le collimateur de la justice pour une omission de déclaration de revenus portant sur plus de 400 millions d’euros.

L’« optimisation » fiscale n’a plus très bonne presse dans l’industrie du luxe italien. Après Marzotto, Bulgari (groupe LVMH) et Dolce & Gabbana, c’est au tour des fondateurs de Prada de devoir faire face à des accusations d’« omission ou de déclaration infidèle de revenus » dans le cadre d’une enquête pour évasion fiscale présumée (« elusione fiscale ») de plus de 400 millions d’euros. Le comptable de la famille, Marco Salomoni, a été également mis en examen dans le cadre de l’enquête. Révélée aujourd’hui par les principaux quotidiens italiens et confirmée de source judiciaire, la procédure pénale s’inscrit dans la foulée du rapatriement des holdings de tête du groupe en Italie annoncée le 20 décembre.

Selon le patron de Prada, Patrizio Bertelli - qui n’a pas souhaité confirmer jusqu’ici le paiement d’une transaction forfaitaire de 470 millions d’euros avancé par « La Repubblica » -, il s’agit d’une initiative « volontaire » du groupe prise à la suite d’une négociation de plusieurs années avec les autorités fiscales. Mais dans l’état actuel de la réglementation, les deux dirigeants n’échappent pas aux conséquences pénales éventuelles de l’« omission » de déclaration.

Réduction de peine d’un tiers

Selon les experts, la transaction conclue avec le fisc ne saurait éteindre la procédure pénale, mais pourrait entraîner une réduction de peine d’un tiers en cas de condamnation. Deux ans et demi après avoir choisi Hong Kong pour son introduction en Bourse, le patron de Prada, Patrizio Bertelli, a annoncé, le 20 décembre, sa décision de rapatrier en Italie les holdings de contrôle du groupe , jusqu’ici basées au Luxembourg et aux Pays-Bas. Présentée comme un « choix stratégique, conforme à la volonté du groupe d’investir en Italie », l’initiative est la conclusion d’une négociation de cinq ans avec le fisc italien, a-t-il indiqué. Selon « La Repubblica », l’accord avec le fisc s’est conclu par le versement d’une transaction de 470 millions d’euros en numéraire en vue de l’extinction de toute contestation portant sur les dix dernières années. Lire la suite sur le site des Echos.

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