Liste Lagarde : plus rien ne s’oppose aux poursuites contre Papaconstantinou

Mardi 14 janvier 2014

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Liste Lagarde : plus rien ne s’oppose aux poursuites contre Papaconstantinou

12/01 | 21:03

L’ancien ministre des Finances grec George Papaconstantinou devrait être prochainement poursuivi devant une cour spéciale dans l’affaire dite de la « liste Lagarde », après une décision de justice rendue dimanche, a appris l’AFP. Un conseil de cinq sages a estimé qu’une disposition empêchant les poursuites pénales, si deux sessions consécutives du Parlement s’étaient passées sans qu’elles soient entreprises, ne s’appliquait pas à cette affaire. Il s’agissait du dernier moyen pour l’ancien ministre socialiste d’échapper aux poursuites, autorisées à une écrasante majorité par le Parlement en juillet.

M. Papaconstantinou devrait avoir à répondre de falsification de document public, abus de confiance et manquement à ses devoirs. Il est soupçonné d’avoir falsifié un document contenant les noms d’environ 2.000 Grecs détenant des comptes dans la filiale suisse de la banque HSBC, présumés coupables d’évasion fiscale. Il aurait retiré les noms de membres de sa famille.

Cette liste est connue en Grèce sous le nom de « liste Lagarde », car elle a été fournie au gouvernement grec par l’actuelle directrice générale du FMI Christine Lagarde lorsqu’elle était ministre de l’Economie et des Finances en France. L’intégralité de la liste de noms a été publiée par le magazine d’investigation Hot Doc, suscitant d’ailleurs des poursuites à l’encontre du rédacteur en chef du magazine.

L’ex-ministre, âgé de 52 ans, aujourd’hui retiré de la vie politique, qui continue de se déclarer innocent, a régulièrement affirmé être le « bouc-émissaire » de la crise financière, économique, sociale et politique que traverse le pays depuis plus de quatre ans. M. Papaconstantinou, ministre de 2009 à 2011, avait notamment contribué à mettre en place avec la troïka des bailleurs de fonds de la Grèce le premier plan drastique d’austérité du pays.

Pour sa part, le rédacteur en chef de Hot Doc Costas Vaxevanis, dont l’arrestation avait suscité un tollé, a été relaxé en première instance et en appel.

Copyright © 2010 AFP.

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