Corruption, des experts se mobilisent

Vendredi 17 janvier 2014

Corruption, des experts se mobilisent

Magistrats, criminologues, philosophes et anthropologues constatent tous une généralisation de la corruption qui met, selon eux, l’état de droit en péril.

16/1/14 - 08 H 48

Magistrats, criminologues, philosophes et anthropologues constatent tous une généralisation de la corruption qui met, selon eux, l’état de droit en péril. Jusqu’à fin mars 2014, ils participent nombreux à un séminaire organisé par l’Institut des hautes études sur la justice et l’École nationale de la magistrature. Quatre d’entre eux font ici le point pour « La Croix ».

  • VERSANT NÉGATIF DE LA DÉMOCRATIE

La France stagne au 22e rang mondial, selon l’Indice annuel de perception de la corruption (IPC), publié le 3 décembre 2013 par l’association anticorruption Transparency International (TI). Notre pays est moins bien noté que le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et les États scandinaves. Selon TI, les partis politiques, les entreprises et les médias sont perçus par les Français comme particulièrement corrompus, tandis que le secteur de l’éducation, l’armée et les ONG sont jugés bien plus vertueux.

Constatant que « le problème de la corruption est récurrent dans nos sociétés, mais (qu’) il est peu pensé », l’Institut des hautes études sur la justice (IHEJ) et l’École nationale de la magistrature (ENM) ont organisé, cette année, un séminaire réunissant magistrats, juristes, anthropologues, philosophes, économistes, sociologues, déontologues et religieux décidés à échanger leurs informations et analyses, afin de « repenser la démocratie par son versant négatif ».

RENS. : www.ihej.org, onglets « séminaires », puis « philosophie du droit ».

ANTOINE PEILLON

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