Le rachat de SFR passe par des paradis fiscaux

Samedi 15 mars 2014

Le rachat de SFR passe par des paradis fiscaux

Par Thierry Brun - 14 mars 2014

Vivendi a décidé d’entrer en négociations exclusives avec Altice pour le rachat de SFR. Que cache cette holding, une des trois actionnaires de Numéricable ?

L’annonce a sans doute surpris les néophytes du casino boursier, animé par les multinationales de la télécommunication. Dans son communiqué du 14 mars, le conseil de surveillance de Vivendi a annoncé qu’il entrait en négociations exclusives avec Altice, estimant que son offre de rachat de SFR est « plus pertinente pour les actionnaires » que celle de Bouygues. Le nom du câblo-opérateur Numericable Group, qui est pourtant une société anonyme de droit français, n’apparaît pas dans ce communiqué.

Quelle est donc cette entreprise nommée Altice dont l’offre est plus attractive que celle de Bouygues ? Altice, holding cotée à la Bourse d’Amsterdam, a présenté une proposition alléchante, qui nécessite d’importants moyens financiers : elle « prévoit un paiement à Vivendi de 11,75 milliards d’euros, l’attribution de 32 % du capital de l’entité cotée combinée et la sortie de Vivendi selon des modalités programmées », détaille Vivendi.

Altice Six SA est l’un des trois gros actionnaires de Numericable Group, avec en tête Carlyle et Cinven, des fonds d’investissements américain et britannique qui ont participé activement au montage financier complexe de la multinationale, qui se présente comme « l’unique câblo-opérateur en France ». Les maisons mères de Numericable Group sont en effet Ypso Holding SARL et Altice B2B Lux SARL, deux entités logées au Luxembourg, un paradis fiscal très prisé, et un membre de l’Union européenne qui bataille fermement pour préserver son secret bancaire. Lire la suite sur le site du magazine Politis.

Revenir en haut