Comment les sociétés utilisent la Suisse pour diminuer leurs impôts

Mardi 1er avril 2014

fiscalité lundi 31 mars 2014

Comment les sociétés utilisent la Suisse pour diminuer leurs impôts

Par Alexis Favre

La Suisse est une destination incontournable sur la carte de la planification fiscale des entreprises multinationales. Véritables sorciers de la taxation, les meilleurs conseillers leur offrent leurs services d’ingénierie fiscale. Ils sont aidés par des régimes cléments et des autorités fiscales réputées souples. Mais la pression internationale augmente

Chez Toto, sa cantine de la Seefeldstrasse, Marcus Desax, 66 ans cette année, ressemble à un notable comme les autres : cheveux gris, ­lunettes cerclées et costume bleu, devant une entrée de haricots verts. De l’autre côté de la rue, derrière la façade de verre du cabinet Walder Wyss, il est un champion de l’optimisation fiscale des entreprises.

Ancien président de l’Association suisse de droit fiscal, président honoraire de l’Association fiscale internationale (IFA), le Zurichois est décrit par un confrère comme « un grand nom de la doctrine », présenté comme une « figure très célèbre » du litige fiscal par le guide World Tax de la référentielle International Tax Review. Affable, cet as du conseil fiscal ne dévoilera jamais l’identité de ses clients. Tout juste comprendra-t-on qu’une multinationale de la ­téléphonie ou un géant pharma, « probablement le plus gros contribuable de son canton », en font ­partie.

[…] Notre enquête le montre, la Suisse est une destination incontournable sur la carte de la planification fiscale des multinationales. Une pratique souvent légitime, mais devenue injustifiable sur la scène internationale quand elle est jugée agressive, au point d’être désormais dans la ligne de mire de l’OCDE et du G20.

La Suisse fait partie, au même ­titre que l’Irlande ou les Pays-Bas, de ce qu’une source appelle les pays du « deuxième cercle ». A mi-chemin ­entre les grands Etats à fiscalité lourde et les paradis fiscaux exotiques, ce sont de petites juridictions rendues très attractives par la clémence de leurs régimes d’imposition, la souplesse de leur administration, la compétence de leurs conseillers fiscaux. Lire la suite sur le site du journal Le Temps.

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