Vers la fin du secret bancaire en Suisse et à Singapour

Mardi 6 mai 2014

Vers la fin du secret bancaire en Suisse et à Singapour

Le Monde.fr | 06.05.2014 à 07h03 • Mis à jour le 06.05.2014 à 07h52 | Par Anne Michel

’histoire, en tous cas l’histoire économique, retiendra à coup sûr cette date : le mardi 6 mai 2014, le jour où la Suisse et Singapour ont l’un et l’autre accepté de se rallier au mode d’échange automatique de renseignements bancaires à des fins fiscales, d’Etat à Etat, prôné par les grands puissances du G20 pour combattre la fraude.

Selon nos informations, cette annonce choc devait être faite à Paris, à l’issue d’une réunion ministérielle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), sorte de forum de réflexion et de travail international.

DÉCLARATION OFFICIELLE

Après d’intenses pourparlers diplomatiques, les deux pays devaient signer une déclaration officielle d’engagement à faire de l’échange automatique aux côtés de plus de quarante pays dont les 34 pays membres de l’OCDE, mais aussi les pays du G20 non-membres de l’OCDE, dont la Chine et la Russie.

L’annonce de la « reddition » de la Suisse et de Singapour, des pays dont l’économie s’est construite sur la finance et un secret bancaire inviolable, et qui furent longtemps rétifs à toute évolution, doit être vue comme une avancée majeure dans la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale internationale.

C’est un signal politique fort, signifiant que ces Etats ne veulent plus d’argent non déclaré. De fait, le mode d’échage automatique de renseignements bancaires est considéré comme l’arme la plus efficace contre la dissimulation d’argent. Et avec la reddition de la Suisse et de Singapour, ce sont deux places fortes du secret bancaire qui tombent, et qui plus est, deux des cinq plus gros centres financiers de la planète (après Londres, New-York et Hong-Kong). Lire la suite.

Revenir en haut