Aux Etats-Unis, le débat sur la fiscalité des entreprises fait rage

Mercredi 7 mai 2014

Aux Etats-Unis, le débat sur la fiscalité des entreprises fait rage

LE MONDE | 06.05.2014 à 12h18 • Mis à jour le 06.05.2014 à 12h20 | Par Stéphane Lauer (New York, correspondant)

On ne sait pas encore si l’américain Pfizer va réussir à prendre le contrôle de son concurrent britannique AstraZeneca, mais la tentative a au moins une vertu : celle de réveiller le débat sur la fiscalité des entreprises américaines.

Derrière cette opération industrielle, se cache en effet une dimension fiscale. Pfizer pourrait faire ainsi d’une pierre, deux coups. Le groupe pharmaceutique dispose de plusieurs dizaines de milliards de trésorerie à l’étranger. Or tant que cet argent n’est pas rapatrié sur le sol américain, il n’est pas soumis à l’impôt. Prendre le contrôle d’AstraZeneca lui ferait donc faire de substantielles économies sur le plan fiscal. Mais Pfizer envisage d’aller plus loin en créant une holding au Royaume-Uni pour coiffer les deux groupes afin de profiter d’une fiscalité plus clémente.

L’idée de voir partir une entreprise aussi emblématique fait grincer des dents. Ces derniers mois, on a beaucoup parlé des pratiques du secteur de la high-tech pour éviter l’impôt en logeant l’essentiel de leurs bénéfices dans des paradis fiscaux. Le cas d’Apple a même fait l’objet d’une audition au Sénat américain en 2013. Mais aucune mesure concrète n’a encore été prise pour limiter ce genre de pratiques. Lire la suite.

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