« Françafrique »

Mardi 29 mai 2007 — Dernier ajout vendredi 22 juillet 2011

"Françafrique"

« Alfred Sirven revendiquait les fonds secrets. Il a créé de nouvelles sociétés offshore. Il n’a pas réussi à prendre ma place du fait de l’opposition des interlocuteurs africains.

En définitive, j’ai conservé le « contrôle » des interlocuteurs africains traditionnels, exclusivement des chefs d’État en place.

M. Sirven s’est occupé d’autres interlocuteurs africains et des interlocuteurs dans des pays "nouveaux" tels que la Russie, l’Ouzbékistan, la Chine, la Malaisie ». (André TARALLO, ex-Monsieur Afrique d’Elf.

Extrait de sa déposition du 27/06/2000 devant les juges Joly et van Ruymbeke. Citée in Le Parisien, 11/07/2000). [Sirven traitait entre autres avec les warlords écartés du pouvoir, comme Sassou Nguesso ou Savimbi. On remarquera que Tarallo se flatte de « "contrôler" » une série de « chefs d’État » pétroliers.

La publication par Le Parisien d’une série d’extraits de son audition a fait sensation. Tarallo y explique en effet que pour chaque baril de brut acheté par Elf, une somme de l’ordre de 40 cents (3 FF) était aiguillée vers des paradis fiscaux, le Liechtenstein en particulier.

Un petit chiffre plus parlant à l’automobiliste moyen que les centaines de milliards extorqués depuis 40 ans au Gabon].

« [Le choix du Liechtenstein pour la dérivation d’un pourcentage du prix du baril ?]. Il s’agit d’une tradition initiée de longue durée qui a donné entière satisfaction aux bénéficiaires pour son opacité et ses secrets ». (André TARALLO, même déposition. Extrait cité in Libération du 12/07/2000).

Extrait de Billets d’Afrique et d’Ailleurs N°84 - Septembre 2000 -

Billets d’Afrique et d’Ailleurs est la revue mensuelle éditée par Survie.

Publié avec l’aimable autorisation de l’Association Survie.

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