Les banques suisses font les frais de la lutte contre l’évasion fiscale

Vendredi 31 octobre 2014

Les banques suisses font les frais de la lutte contre l’évasion fiscale

Les encours de la gestion de fortune offshore pour les clients européens devraient reculer d’ici à 2018, selon une étude du BCG pour le secteur.

Par Alexandre Garabedian le 31/10/2014 pour L’AGEFI Quotidien - Edition de 7H

Avec un secret bancaire suisse sous la pression de l’Europe et des Etats-Unis, les dernières années ont été difficiles pour les gestionnaires de fortune locaux. Leurs revenus n’ont crû que de 0,6% par an entre 2010 et 2013 alors que dans le même temps, l’encours géré a progressé de 5,1% à 3.080 milliards de francs fin 2013, selon une étude du cabinet BCG réalisée pour l’Association suisse des banquiers et publiée hier. Les marges de l’activité n’ont cessé de se réduire, de 86 à 82 points de base pour les activités locales et de 107 à 93 points de base pour les activités transfrontalières, qui représentent 68% des encours gérés.

Première place de gestion privée offshore au monde, et destination privilégiée des fortunes européennes et du Moyen-Orient, la Suisse pâtira encore dans les années à venir sur ce segment des efforts de lutte contre l’évasion fiscale. « Il faut s’attendre à de nouveaux reculs des actifs sous gestion au cours des années à venir, indique le rapport. Seront concernés au premier chef les actifs des clients d’Europe occidentale dont la fortune ne dépasse pas 1 million de francs, car c’est pour ce segment dit affluent que l’offre de prestations à partir de la Suisse perd le plus de son attrait en termes relatifs ». Lire la suite.

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