Chypre : manif contre la Bank of Cyprus

Lundi 24 novembre 2014

Chypre : manif contre la Bank of Cyprus

Home ECONOMIE Flash Eco Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 20/11/2014 à 17:23 Publié le 20/11/2014 à 17:23

Des heurts ont opposé des policiers à 300 Chypriotes manifestant mercredi à Nicosie contre la Bank of Cyprus, réunie pour désigner un nouveau conseil d’administration après sa restructuration qui a entraîné des pertes importantes pour une partie de ses déposants. L’ancien président du directoire de la Deutsche Bank, le Suisse Josef Ackermann, 66 ans, doit être désigné nouveau président du conseil d’administration, tandis que le Russe Vladimir Strzhalkovskiy doit rester vice-président.

Les heurts ont éclaté après que certains manifestants sont parvenus à passer le cordon de policiers et à entrer dans le siège de la banque, dans le centre de la capitale chypriote. Des protestataires ont jeté des pierres, selon des témoins. Les manifestants - dont une grande partie sont des déposants ayant perdu beaucoup d’argent en raison de la restructuration du système bancaire chypriote en faillite - ont scandé des slogans hostiles au ministre des Finances, Harris Georgiades, quand celui-ci est entré dans le bâtiment. « Nous voulons notre argent » et « les voleurs en prison ! », criaient également les manifestants, mécontents de ne pas être autorisés à s’exprimer durant l’assemblée générale.

En 2013, Chypre, au bord de la faillite, s’était vu accorder un prêt de 10 milliards d’euros de bailleurs de fonds internationaux en échange de mesures draconiennes, dont la liquidation de la Laïki Bank et une ponction de 47,5% sur les comptes de la Bank of Cyprus (BoC) au-delà de 100.000 euros. BoC a augmenté son capital d’un milliard d’euros en juillet, attirant d’importants investisseurs étrangers dont le milliardaire américain Wilbur Ross.

La banque essaie désormais de stabiliser sa situation en s’attaquant notamment au problème des « créances douteuses » (des prêts non remboursés depuis au moins trois mois), qui représente quelque 50% des prêts qu’elle a accordés.

Le Figaro.fr avec AFP

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