Reyl & Cie examine sa participation au programme fiscal américain

Jeudi 27 novembre 2014

Banques

Reyl & Cie examine sa participation au programme fiscal américain

Mis à jour le 26.11.2014

Le groupe bancaire genevois se laisse jusqu’à mi-décembre pour décider s’il compte participer au programme visant à régler le conflit fiscal avec les Etats-Unis.

« Loin de renoncer au marché américain, nous privilégions son approche par le biais des canaux réglementés », indique mercredi le directeur général François Reyl, cité par l’agence d’informations financières awp. La banque dispose d’une filiale à Zurich, Reyl Overseas, à l’adresse d’une « clientèle américaine déclarée ».

La diversification du groupe comporte par ailleurs une forte composante internationale. Il prévoit ainsi de s’implanter à Malte, a-t-il récemment fait savoir dans un entretien à L’Agefi. L’établissement a déposé une licence et espère pouvoir y ouvrir une filiale au cours du premier trimestre 2015.

Plus de 10 milliards sous gestion

Ce projet s’ajoute à celui d’un bureau au Moyen-Orient, dédié plus particulièrement au conseil aux entreprises. « Nous envisageons de renforcer nos activités à Londres ainsi qu’à Hong Kong », complète François Reyl.

Quant à l’exercice en cours , il devrait déboucher sur des « chiffres robustes », selon le banquier. L’établissement a enregistré une croissance de sa masse sous gestion de 17,6% à 10,7 milliards de francs entre janvier et septembre 2014.

La performance est portée par la gestion de fortune, la gestion de fonds de placement, les services aux gestionnaires et investisseurs, le conseil aux entreprises et le bureau privé (conseil touchant le patrimoine non financier). Pour 2015, le directeur général s’attend à un « cru de croissance peut-être plus modéré ».

« Confiant » pour l’affaire Cahuzac

François Reyl envisage par ailleurs la suite de l’affaire Cahuzac « avec confiance ». « Je ne souhaite cette expérience à aucun de mes collègues banquiers », explique-t-il, toujours cité par awp. « Nous nous sommes efforcés de convaincre les juges qu’hormis la notoriété de la personne, l’affaire dans sa substance était finalement d’une portée relative ».

Pour rappel, en décembre 2013, François Reyl était auditionné par des juges d’instruction français dans le cadre de l’affaire Jérôme Cahuzac. L’ancien ministre français, accusé de blanchiment de fraude fiscale, avait confié à la banque genevoise la gestion d’un compte non déclaré.

François Reyl et son père Dominique ont obtenu en février la levée des contrôles judiciaires qui leur avaient été imposés par la justice française. Les procédures continuent toutefois, avec « une intensité réduite qui n’entame pas notre détermination à faire valoir nos arguments », analyse le patron, qui déplore les « amalgames et affabulations » induits par la médiatisation de l’affaire.

M. Reyl se dit confiant quant à cette procédure, sûr de n’avoir violé aucune loi qui lui soit applicable. Pour preuve de la fidélité des clients, il souligne la croissance continue de la masse sous gestion.

(ATS/TDG)

Créé : 26.11.2014, 11h05

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